Le
travail des peintres est bien
de nous emmener
en bateau, transport de lumière,
débauche de couleurs, toutes
ces choses que le profane peut
déjà repérer
dans la bande dessinée ou
dans la photographie sans pour
autant reconnaître un vrai
bato d'un autre à vu d'œil,
comme on dit.
Pour avoir approché Bato
qui signe ainsi ses toiles, je
peux risquer quelques clichés
ramassés à Saint-Etienne
dans son atelier où je logeais
seul parmis totems, fenêtres
qui ouvrent sur des portraits,
aphorisme scotchés sur des
murs graffités à saturation.
La nuit, lorsque le compact disc
se met à diffuser des cœurs
pygmées, que l'atelier tangue
et chavire,l'impression du mal
de mer vous saisit à la
vision des ombres chinoises, vous
vous dites que vous êtes
ivre et que vous n'auriez pas du
vous laissez embarquer dans la
nef des fous...
Né en 1958 à Nkongnsamba
- Cameroun
Bato étudie les Beaux-Arts à Saint-Etienne
et l'architecture à Paris.
Il revient à Saint-Etienne
et se consacre exclusivement à la
peinture à travers la réalisation
de grands portraits en pied. De
son intérêt pour la
culture pygmée et l'antiquité égyptienne
naissent des oeuvres telles que
les "colonnes" , les "tranches
de pyramides" , les textes
pygmées et les "arcs" qu'il
intègre parallèlement
dans ses réalisations scénographiques
et architecturales.
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