De
son travail de photographe de
presse, Zohra
Bensemra dit : "A mes débuts,
je ne pouvais pas imaginer que
j’allais vivre des moments
aussi intenses qui allaient bouleverser
toute mon existence. Je me suis
retrouvée bien loin du chemin
paisible que mes parents auraient
voulu que j’emprunte. Tout à fini
par me concerner. Tout ce qui concernait
l’Algérie allait faire
partie de mon univers, tout devait
m’intéresser, bon,
mauvais, dur ou facile. [...] Je
vis au rythme de ses joies et de
ses peines, de ses bonheurs et
de ses malheurs. En permanence
j’ai eu à me battre
avec moi-même pour rester
neutre dans mon travail, simple
témoin." (in "Journal
des Galeries photo", Fnac,
printemps 2003)
Née en 1968 en Algérie,
la photographe a effectué ses
premiers pas au musée des
Arts et Traditions populaires,
avant de se tourner vers la presse
privée au tournant des années
1990. Après L’Observateur
et Le Jeune Indépendant,
elle a rejoint El Watan en 1992
avant de travailler pour l’agence
Reuters à partir de 1998.
Elle a exposé à Hambourg
(1996 et 1998), Sienne et Bruxelles
(1998), Paris (1999), et enfin à Berlin
et Bonn (2002).
En 2003, le festival
de Perpignan, qui l’a déjà accueillie
en 1997, lui a réitéré son
invitation. "Depuis 1991,
Visa pour l’Image a toujours
eu à cœur de montrer
les années noires et la
guerre civile - qui ne dit pas
son nom - qui ont meurtri l’Algérie.
Alors que la situation semble enfin
s’apaiser, nous avons voulu
revenir sur tous ces événements à travers
le regard d’une photographe
algérienne : Zohra Bensemra,
qui a toujours été au
plus proche des évènements."
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