...Ce
diplômé de
l'Ecole nationale supérieure
des beaux arts d'Abidjan, qui a
par le passé privilégié la
peinture des masques échassiers
et les violences politiques de
toutes sortes reste sur une série
de ballades nomades avec ses grands
chameaux, boeufs et hommes qui
font régner chez lui la
vision d'une humanité nouvelle
débarrassée de ses
oripeaux. Il les peint souvent
en noir, avec une simplicité déconcertante
dans des lignes apparemment fausses.
Son écriture fait penser à celle
d'un sculpteur, son graphisme ne
passe pas attirant. Il fait l'apologie
du mouvement et du changement.
Pour Henri N'Koumo,
critique d'art, Jacobleu est
un peintre du voyage à l'analyse
de ses thèmes liés
au départ (nomade) et pour
sa si grande présence sur
des cimaises à l'étranger
alors que dans son propre pays
la Côte d'Ivoire, il ne jouit
pas de la même aura. Du reste,
Henri N'Koumo estime que Jacobleu
s'identifie au "matiérisme" trilogique:
la profondeur (l'esprit), le plateau
(l'âme) et le relief (corps).
Les échanges entre Jacobleu
et le public ont duré des
heures. Ils ont connu certes leurs
instants de passion mais tout s'est
passé dans un esprit de
convivialité, sous le regard
attentif et avec la participation
du patron de Houkami Guyzagn, Thierry
Dia.
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