La
Photographie Africaine des Années 50 et 60
L'art du Portrait
La grande époque du Noir et Blanc
Ce
ne sera réellement qu'au début du XXème
siècle que les premiers photographes africains
auront une pratique privée puis installeront
quasiment dans toutes les capitales et grandes villes
d'Afrique, leurs propres studios, après avoir
côtoyé, souvent comme employés,
les studios européens installés sur
place ou après un service militaire dans les
armées coloniales.
Cet
essor de la photographie africaine se fera essentiellement
à travers la photographie de portrait tout
d'abord chez le particulier, puis en studio, répondant
dans un premier temps aux besoins de la bourgeoisie
africaine naissante, puis d'une administration centralisatrice
transformant la pratique photographique en phénomène
populaire à partir des années 50 et
60.
La
photographie fut accueillie avec le même enthousiasme
que partout ailleurs : mémoire, preuve d'appartenance
à la modernité, message symbolique,
preuve ou désir d'une position sociale. Costumes,
accessoires et attitudes ne sont jamais là
par hasard, ils participent à la mise en scène
sociale de l'individu ou du groupe photographié
Source : Anthologie de
la photographie africaine
Edition "La Revue Noire"
Pascal Martin Saint Léon et Jean Loup Pivin
De ville ou de brousse, le studio africain est
le lieu de réalisation de tous les désirs.
Le commun des mortels peut, pour quelques sous, y
camper une posture idéale, se statufier, posséder
ce qu'il n'a pas ou pas encore, rêver d'être
ce qu'il n'est pas et ne sera peut-être jamais,
profiter de ce qui lui est accessible sitôt
la porte franchie
Source : Photographier
en Afrique
Le cabinet des illusions par Edgar Roskis
Article "Le Monde Diplomatique" Février
1999
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