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Peintre et enseignant tunisien,
né à Tunis en 1955.
- Diplômé de l'école
supérieure des beaux-arts
de Tunis.
- Enseignant à l'institut
supérieure des arts et
métiers de Tunis.
Notes
Le
peintre de l'allégorie
Par
Son épouse Nadja
Des
réminiscences subtiles
et énigmatiques nous sont
contées à la Galerie
CHIYEM II. Un travail de longue
haleine, vue recherche à
travers les tréfonds de
la mémoire nous permettent
de comprendre que l'Art a pour
fonction de libérer HATEM
EL GHARBI de ses chimères
; celles-ci ont pour valeur d'aider
l'artiste à créer
un monde idéal, visionnaire,
très stylisé, baignant
dans une atmosphère poétique.
Car
la peinture de cet artiste repose
essentiellement sur des allégories=
chaque élément évoque
minutieusement les aspects d'une
idée et va même au-delà.
Ses
uvres sont exécutées
sur toile avec de la peinture
à l'huile et le stuc. Le
grattage est la technique qu'il
a adoptée pour créer
l'illusion, qui n'a rien à
voir avec " le trompe-l'il
" de la peinture classique
qui, elle, perce la toile. Sa
peinture est donc frontale.
Il
a réuni l'ensemble de ses
toiles sous le titre de "
PROLIFERATION ". Tout est
là ! Son inspiration l'a
porté à filer la
métaphore, celle du bonheur
foisonnant des formes et des couleurs.
Je l'ai maintes fois observé
face à sa toile blanche,
vierge - voire virginale - où
il commence par tracer
un
carré ! Et de là,
comme par miracle, une infinité
de parallèles et de perpendiculaires
se tissent peu à peu, inéluctablement,
pour engendrer le paradigme de
la multiplication.
A chaque " naissance "
ces mots de Victor Hugo me reviennent
: " La majesté maternelle
remplaçait la pureté
virginale ". Parce qu'au
cur de la toile, il a modelé,
sculpté le corps d'une
femme au ventre rond - ou sur
le point de l'être.
Dans
ce " paradis " "
secret ", ou peut admirer
" La Terre " (qui a
participé à EUROP'ART
98 à Genève) où
une constellation illumine l'ensemble
comme pour signifier l'ascendant
de l'artiste, sa "bonne étoile
" qui l'a fait naître
sur une terre féconde,
sur le point d'enfanter.
On se promène dans "
Le Jardin " et ses fleurs,
dans les vignes de " la Grappe
", les quatre saisons de
" l'Epi ", et parmi
les abeilles de " La Ruche
".
Ce
n'est pas un hasard si la femme
est hissée sur un "
Piédestal ", nous
enchantant à travers la
mélodie et la danse dans
" Jeu de dames ", nous
invitant comme, BAUDELAIRE "
Là où tout n'est
qu'ordre et beauté, luxe,
calme et volupté ".
Par
ailleurs, les formes, les courbes
de cette femme sont accentuées
à souhait pour rompre avec
la rigidité de la ligne
droite.
Elle
est tantôt " Modèle
", " Coiffeuse ",
" Violoniste ", "
Narcissique ", tantôt
" Reine de Carreau ",
pour que " le Cavalier "
ne soit pas seul !, encensée
par " La Poire ". La
femme de Hatem est spontanée,
nue, c'est à dire sans
artifice, heureuse, parée
pour un heureux événement,
adulée, couronnée
et
enivrante ! Elle apporte
la paix - du logis ? - à
travers " la Colombe ",
et marque d'une pierre blanche
la fin du millénaire avec
" la Date ".
Elle
trône sur le marbre, la
pierre, le bois ou la céramique,
matières si savamment reproduites
qu'on est tenté de les
caresser pour retrouver aussi
une sensation (le froid ou le
rugueux) vient après la
question de l'intégration
de la Calligraphie arabe, latine
et même hébraïque.
Cela m'a souvent fait penser à
Dalila qui m'avait jamais réussi
à déchiffrer les
signes et le langage mystérieux
de Samson durant ses rêves.
Sans doute Hatem se souci-t-il,
lui, d'apporter une lecture plurielle
à son uvre. Parce
que justement, on ne regarde pas
seulement, on lit, on retourne
la toile dans tous les sens et
on caresse !
C'est
tendre, poétique, attachant,
là où la femme est
une muse, celle qui a insufflé
à Hatem l'audace nécessaire
de créer. Et Hatem est
de surcroît superstitieux
; il voudrait la protéger
du mauvais il (présence
constante du poisson, de la main
de Fatma, du fer à cheval).
Il
veut qu'on s'attarde devant chaque
uvre, qu'on y réfléchisse
et qu'on s'imprègne de
ce conte qu'il a bien voulu nous
narrer. L'enseignement de VOLTAIRE,
il l'a suivi. Il a cultivé
son jardin, où tout a proliféré,
où le hasard n'a pas sa
place.
Thésée
serait-il sorti du labyrinthe
sans le fil d'Ariane ? Suivez
les méandres de cette peinture
: ils mènent tous à
la FEMME. Je m'y suis retrouvée,
pleinement.
Prix
-
1er prix des journées des
arts plastiques dans les parcs
et les jardins
publics 2001
- 1er prix au festival international
des arts plastiques de Mahrès
2000.
- Membre de l'A.T.E.A (Association
Tunisienne de l'Éducation
Artistique).
- Adhérent à l'U.A.P.T
(Union des Artistes Plasticiens
Tunisiens).
Expositions
à l'étranger
2001
· 8ème biennale
internationale du Caire.
2000
· Exposition de groupe
de peintres tunisiens en marge
du sommet africain à Washington.
1999
· Biennale des arts plastiques
de Beyrouth.
· Exposition de peinture
tunisienne à New Delhi.
1998
· Foire internationale
de Genève EUROP'ART98.
· Le Mondial culturel à
Marseille.
· Exposition de peinture
tunisienne à Bari.
1997
· Biennale de Sharika (Émirats
Arabes Unies).
· Foire de Prague (rép.
Tchèque).
Expositions
personnelles
1999
· Quatrième exposition
sous le thème de : "Prolifération".
1996
· Troisième exposition
sous le thème de: "Pérennité".
1992
· Deuxième exposition
1989
· Premières expositions.
Principales expositions de groupe
2000
· L'avenue des Arts à
Tunis.
1997
· 10 années de jeune
peinture tunisienne à Tunis,
Sousse, Sfax
1994
· Centième salon
tunisien
1993
· Exposition des enseignants
de l'éducation plastique
organisée par l'A.T.E.A
(Association Tunisienne de l'Éducation
Artistique).