Vernissage
le jeudi 5 octobre 2006 à 18h.
Sous l’intitulé « Cris d’Afrique » se
manifestent quatre cris émouvants de
l’Afrique se positionnant à nos
côtés pour dénoncer les
maladies qui envahissent les continents de
notre planète et pour augurer d’une
renaissance en marche.
Mise en chantier avec l’appui du Commissariat
général aux Relations internationales
de la Communauté française de
Belgique, l’exposition conçue
et réalisée par la Galerie de
Prêt d’Oeuvres d’Art donne
un écho de la Biennale de Dak’Art
2006, la plus grande manifestation artistique
de l’Afrique noire.
Cette présentation s’effectue
dans le cadre d’une réciprocité initiée à l’occasion
de la toute prochaine célébration
des 35 ans d’activités de la GPOA.
Babacar
Niang ( Sénégal,
1969 )
Plasticien
autodidacte né d’une
formation de physicien à l’Université de
Dakar, Babacar Niang aborde les arts plastiques
soucieux de préserver l’environnement.
Son installation « Embouteillage urbain» ou
en anglais
«
Urban Congestions » réunit, à elle
seule, toutes les menaces de la voie sans issue
dans laquelle se sont engouffrés les
progrès de notre société.
Par son esthétique en deux ou trois
dimensions, l’artiste offre au monde
son regard humoristique mais non moins efficace.
La promiscuité, le chaos urbain, les
amoncellements sauvages des détritus
de nos sociétés et l’évocation
de leurs conséquences sur notre environnement
sont traduits par des vocabulaires empruntés à la
récupération et à l’accumulation
typiques de l’Afrique et propices à la
création.
Ibrahima
Niang dit Piniang ( Sénégal,
1978 )
Se signale
par la vidéo qu’il
juge complémentaire de la peinture appliquant
dans l’une et l’autre le rythme
des bandes dessinées par l’animation
du graphisme de mots.
Issu de l’Ecole nationale des Arts, Piniang
suit un stage de formation en infographie et
en vidéographie en Hollande. Actif dans
les studios Pictoon de Dakar, le plasticien
associe le dessin animé à toutes
ses réalisations et dénonce la
réalité de la globalisation et
de la mondialisation.
A Dak’Art 2006, son installation multi-média « Sakou
wala Boutel » confirme son cri d’alerte
pour l’avenir de la planète.
Dans la présente exposition, son « projet
sur l’écologie et le laxisme des
gouvernants par rapport à la protection
de l’environnement et à la situation
de l’Afrique, poubelle de l’Europe… » sera
décliné par une installation
murale composée de peintures et d’une
vidéo attestant du mal être mondial.
Piniang a participé jusqu’au 13
juillet à l’exposition
«
Sénégal contemporain » organisé dans
le cadre de l’année Senghor par
le Musée Dapper.
Amadou
Kane Sy dit Kan-Si (Sénégal,
1961)
Diplômé de l’Ecole des
Beaux-Arts de Dakar en 1991, Kan-Si y a suivi
une formation en gravure et en mosaïque.
Remarqué à la Biennale de Dakar
en 2002, il a participé à la
Dokumenta 11 avec le groupe Huit Facettes.
Son œuvre interpelle et questionne tout
en sensibilité. Ses thèmes sont
puisés dans l’actualité de
nos sociétés et la spiritualité y
occupe une place primordiale. L’artiste
tout en respectant l’interdit de la représentation
religieuse de l’Islam restitue en formes
esquissées les attitudes du prieur dans
des dessins sobres noir et blanc, tout en ombres
et lumières.
L’installation « Diouli Rythmique » présentée à Dakar
décline les positions du corps lors
de la prière dans l’espace et
dans le temps en une mosaïque animée
et rythmée de pleins et de vides telle
une suite d’incantations à la
transcendance.
Freddy
Tsimba (Congo, Kinshasa, 1967)
Freddy
Tsimba fut l’un des plus intéressants
représentants de la République
démocratique du Congo à la 7ème
Biennale de Dakar.
Diplômé de l’Académie
des Beaux-Arts de Kinshasa, il offre une seconde
vie aux ferrailles de guerre comme s’il
souhaitait que chaque être humain ait
une seconde chance sur terre.
Assemblant et soudant des matériaux
de récupération - dans cette
exposition, des douilles de cartouches - il
dénonce les tragédies engendrées
par la guerre.
Par ses sculptures expressionnistes morcelées
et provocatrices, il témoigne des questions
essentielles de l’humanité et
de ses réponses ravageuses et universelles.
En 2004, Freddy Tsimba fut l’invité d’honneur
du Parlement de la Communauté française.
|