Festival
annuel non compétitif,
la Quinzaine du cinéma francophone se
compose de deux parties :
une sélection d’inédits,
courts et longs métrages, fictions et
documentaires, produits dans l’année
dans les pays de l’espace francophone projetés
chaque soir à 20h30 ; une rétrospective
thématique
proposée aux séances de 18h30.
Cette année, il s’agit d’un
panorama du cinéma roumain, avec
des courts et longs métrages de la nouvelle
génération de cinéastes,
souvent primés dans les
festivals internationaux et une rétrospective
des films de Lucian Pintilié.
La Quinzaine propose cette année douze
inédits, en provenance de onze pays. En
ouverture, le
nouveau film écrit et réalisé par
Alain Robbe-Grillet, C’est Gradiva qui
vous appelle, en présence
de son équipe (la sortie nationale est
prévue pour début 2007 par Zootrope
Films). Dans la
médina de Marrakech, un critique d’art
anglais (James Wilby) recherche les cahiers de
dessins é
rotiques de Delacroix. Une évocation du
Sud poétique et fantasmée. En clôture,
Bamako de
Abderrhamane Sissako en avant-première
(sortie nationale le 18 octobre par Les Films
du
Losange). Dans la cour d’un immeuble à Bamako
des personnes de la société civile
africaine
intentent un procès aux institutions internationales
qui laissent le continent africain dans la
misère. Deux visions radicalement opposées
des liens Nord/Sud, deux films qui témoignent
de la
force du cinéma.
Entre ces deux extrêmes, la sélection
des inédits mêle fictions et documentaires,
films de genres
et films engagés. Avec La Couleur du sacrifice,
Mourad Boucif donne la parole aux tirailleurs
marocains et sénégalais et rend
compte de leur situation actuelle, où la
République les abandonne.
Philippe Blasband quant à lui donne la
parole à ceux qui ne l’ont pas en
consacrant son deuxième
long métrage de fiction à la dysphasie.
Pierre-Yves Vandeweerd, dans son avant-dernier
film, est
retourné au sud-Soudan pour Closed district
: c’est un film sur les guerres, sur la
mort et la
détresse qui en découlent ; il
pose aussi la question de la place du cinéaste
dans les situations de
conflit.
D’autres films interrogent le dialogue
des cultures, surtout dans des pays plurilingues,
comme la
Suisse et la Belgique. La comédie de Christoph
Schaub, Jeune homme, présente de façon
jubilatoire les aventures de Sébastien
(Matthias Schoch), jeune suisse allemand, qui
s’installe un
an à Genève comme garçon
au pair pour parfaire son français. Autre
comédie, qui était en
compétition au Festival de Locarno 2006, Ça
rend heureux de Joachim Lafosse. Un cinéaste
bruxellois (Fabrizio Rongione), dont la vie est
sens dessus-dessous, tient à réaliser
un nouveau
film nourri de son quotidien. Il réunit
autour de son projet toute une équipe,
composée de
francophones et de flamands. La mise en abîme
révèle à la fois le pouvoir
de l’amour et celui du
cinéma.
Cette interrogation sur le pouvoir du cinéma
se retrouve aussi dans Kalala, le film de Mahamat-
Saleh Haroun, journal intime filmé entrepris
après la disparition de son ami et plus
proche
collaborateur Hissein Djibrine, mort du sida
en 2003. Signalons que Mahamat-Saleh Haroun et
Joachim Lafosse ont chacun leur nouveau film
en compétition officielle à Venise
: Darratt pour
Haroun, Nue Propriété, avec Isabelle
Huppert, Jérémie Renier et Yannick
Renier pour Lafosse...
En
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