Lorsque l’on songe à l’apport
des savants arabes au développement
scientifique de l’Europe, deux domaines
viennent immédiatement à l’esprit
: les mathématiques et l’astronomie.
La civilisation arabo-musulmane nous a légué le
système de numérotation utilisé dans
le monde entier et a transmis le chiffre zéro
inventé par les mathématiciens
indiens. Les mathématiciens arabes ont
littéralement inventé l’algèbre
et furent les premiers à imaginer les
différents procédés permettant
la résolution des équations.
En ce qui concerne l’astronomie, il suffit
de constater que la nomenclature des termes
employés est particulièrement
riche en appellations venant de l’Islam.
Par ailleurs les astronomes arabes ont mis
au point un grand nombre d’instruments
leur permettant d’accomplir des mesures à partir
de leurs observations du ciel, le plus connu étant
l’astrolabe ; mais il en existe d’autres
tout aussi sophistiqués. La civilisation
de l’Islam s’est emparée
de toutes les branches du savoir intellectuel
et technique. Elle a accompli des découvertes
prodigieuses dans différents domaines
de la science qu’il s’agisse de
la mesure du temps (horlogeries variées)
et du repérage dans l’espace (navigation
et création de cartes géographiques)
ou de la mise au point de dispositifs mécaniques
et optiques. Il convient aussi de ne pas oublier
la chimie qui s’applique à comprendre
la composition et le comportement de la matière,
ni bien sûr la médecine et l’architecture
qui concernent la santé et le bien-être
des hommes.
L’histoire des sciences occidentales a
longtemps occulté ce qu’elle devait à la
science arabe et, désormais, celle-ci
apparaît comme un chaînon indispensable
dans l’histoire universelle des sciences.
Les savants des pays d’Islam ont d’abord étudié et
assimilé, puis prolongé d’apports
nouveaux les disciplines pratiquées dans
les civilisations antérieures (surtout
grecque, mésopotamienne et indienne) en
ayant recours à la science expérimentale
et en défrichant des domaines et des techniques
qui ne se constitueront que bien plus tard en
Europe. Le Moyen ge de l’Occident est contemporain
de l’âge d’or de la civilisation
de l’Islam. Une langue commune, l’arabe,
la prospérité de l’empire
dont l’ampleur du territoire – de
l’Espagne à l’Inde - a favorisé le
commerce international, l’encouragement
des califes et des princes, la liberté de
pensée et la tolérance, sont autant
de facteurs qui ont permis de faire progresser
le patrimoine scientifique commun.
Cette exposition a pour ambition de montrer
au public le développement extraordinaire
qu’ont connu les sciences à l’époque
de ce qu’il est convenu d’appeler
l’âge d’or de la civilisation
arabo-musulmane (VIIIe-XVe siècle).
Abordant à la fois une culture et
des sujets qui ne sont pas nécessairement
bien maîtrisés par le public,
cette manifestation veut l’interpeller
par une approche simultanément esthétique,
pédagogique et ludique. Ainsi, les œuvres
réunies (tout type de supports) seront-elles
assorties d’une signalétique
qui en permettra la compréhension
et la signification, complétée
de modules audiovisuels (interviews, séquences
filmées, images de synthèse)
intégrés véritablement
au parcours. Plutôt que de procéder à un
catalogue exhaustif des différentes
disciplines constituant la science arabe,
le parcours considère trois ensembles
dans lesquels seront traités à la
fois l’élaboration et la diffusion
des savoirs à travers les manuscrits,
l’expérimentation et la pratique
avec les instruments et les outils, enfin
les résultats à travers des
objets et des artefacts.
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Infos
pratiques:
TARIFS
Droit d'entrée individuel
:
9€ (plein), 7€ (réduit), 5€ (-26
ans)
Visites guidées :
Tous les jours sauf le lundi à 14h30
et 16h
13€ (plein), 11€ (réduit),
9€ (-26 ans)
IMA Pass* individuel :
13€ (plein), 11€ (réduit),
9€ (-26 ans)
* (Accès au musée
et aux expositions)
RÉSERVATIONS DES GROUPES
Du lundi au jeudi de 10h à 12H30 et
de 14h à 17h
Tél. 01 40 51 38 45 ou 01 40 51 39 54
HORAIRES
Du mardi au vendredi de 10h à 18h,
les week-ends et jours fériés
de 10h à 19h
Salle d’exposition (niv. 1 & 2)
Entrée par la faille (côté Seine) |